Dorian Nieto est blogueur. A son actif, le blog doriancuisine.com et la publication de deux livres de cuisine. Pour lui, la cuisine est avant tout une question de plaisir et de partage. Rencontre avec ce passionné.
Edélices : Dorian, comment vous est venue l’idée de créer ce blog ?
Dorian : Au début, je fréquentais beaucoup de forums de cuisine, pour chercher des nouvelles recettes. Et puis, je me suis rendu compte de l’abondance des recettes et des profils, qui s’écrasaient les uns les autres, de façon anonyme. En cliquant sur certains noms, j’ai découvert qu’il existait des blogs sur la cuisine et j’ai trouvé ça intéressant. Un soir, sur un coup de tête, je me suis mis à créer ce blog. D’ailleurs, son nom révèle bien mon état d’esprit de cette soirée : « Mais pourquoi est-ce que je vous raconte ça… ». J’avais envie de créer quelque chose autour de la cuisine et du partage, je voulais qu’il y ait un échange avec les gens, mais je ne savais pas trop comment. C’était en 2005 et je ne regrette absolument pas, ça a complètement changé ma vie.
Edélices : Ce blog vous permet de faire des rencontres ?
Dorian : Je rencontre des chefs, des blogueurs, des professeurs d’ateliers culinaires. Pour moi ce blog est l’occasion de rencontrer les gens, c’était ce que je recherchais en premier lieu. J’organise chaque année deux grands pique-niques à Bercy. C’est l’occasion de se retrouver entre blogueurs, mais ces pique-niques sont ouverts à tous. Tout le monde vient avec son Tupperware et partage ses recettes. Ils ont lieu chaque année à Bercy, les premiers dimanches de juillet et d’août (Pour en savoir plus, cliquez ici).
Edélices : Quel chef vous a le plus marqué ?
Dorian : Le problème lors des rencontres avec les chefs, c’est que ce sont des rencontres éphémères, il y a donc moins de liens qui se créent. Des liens se tissent plus facilement avec les professeurs des ateliers culinaires, qui sont plus accessibles. J’ai été surpris par Thierry Marx. Je pensais que c’était une personne très occupée, et il s’est avéré qu’il prenait le temps de répondre à mes questions. Il s’est montré patient et ouvert à toutes mes questions. En règle générale, mes rencontres avec les chefs se passent bien.
Edélices : Quel est votre lectorat ?
Dorian : Je pense que c’est un lectorat à majorité féminine, la cuisine reste toujours une activité pratiquée essentiellement par les femmes, malgré ce que l’on peut dire. Moi-même je fais partie des 5% de blogueurs culinaires masculins. La plupart des blogs tenus par des hommes ne présentent que des tests de restaurants, mais peu donnent des recettes de cuisine. Moi je fais les deux.
Edélices : Arrivez-vous à vivre de votre blog ?
Dorian : Pas directement du blog, mais de la cuisine oui. Je donne des cours de cuisine pour des marques de temps en temps, des conseils culinaires, et j’ai des revenus liés aux livres que j’écris. J’ai déjà publié deux livres : 30 recettes de cupcakes, et 30 desserts individuels pour toutes les occasions. A ce jour, 90% de mes revenus sont issus de la cuisine, et 10% de mon ancien métier de sociologue.
Edélices : Quelle est votre vision de la gastronomie ?
Dorian : Je pense que la gastronomie est un ensemble : être autour d’une belle table et passer un bon moment ensemble. Ce que j’aime dans la cuisine c’est vraiment de partager ce moment unique avec les gens. Un plat très simple peut se révéler succulent grâce au partage qu’il y a autour de la table. Alors que de dîner seul dans un restaurant ne m’attire absolument pas.
Edélices : Quels sont vos projets ?
Dorian : En septembre, je publie un livre avec une autre blogueuse, Birgit Dahl Stern, qui s’appelle Whoopies & Co. C’est un livre uniquement de recettes de desserts anglo-saxons, comme les cupcakes. Puis je participerai au Salon du blog culinaire à Soissons, qui aura lieu en novembre. Ça me permet de retrouver des amis blogueurs, de partager nos recettes, et de rencontrer des gens.
Nous remercions Dorian Nieto de nous avoir accordé cette interview. Allez découvrir son site doriancuisine.com, et n’hésitez pas à le découvrir à travers ses livres.